Nous préparons une visio-conférence qui sera l’occasion de présenter le modèle irlandais des Youth Banks et de réfléchir à des opportunités d’expérimentation.

La mer, source d’innovation de la Réunion à Dublin peut-elle redonner un nouvel élan à l’île intense dans ses relations avec les tigres celtiques ? En examinant le modèle irlandais des Youth Banks développé dans l’île d’Emeraude, nous explorerons les opportunités qui s’offrent à l’île de la Réunion pour devenir un hub de premier plan dans ce domaine.

Un tel dispositif pourrait contribuer à relancer les dynamiques d’innovation sur le sol Réunionnais et l’Espace Indianocéanique de demain.

Dans les années 2000, un travail universitaire a souligné l’Héritage celtique dans l’Océan indien à travers le prisme des échanges maritimes noués depuis le XVIIème siècle.

Depuis deux mois, une campagne du Quai d’Orsay lancée autour du thème : « France, your closest EU neighbour » a conduit son ministre, Jean Yves LE DRIAN à publier une tribune dans les colonnes du Irish Times : https://www.diplomatie.gouv.fr/en/our-ministers/jean-yves-le-drian/press/article/op-ed-jean-yves-le-drian-irish-times-france-your-closest-eu-neighbour-2-jan

La versions française de cet op-ed confirme l’ambition de faire de la France le « voisin le plus proche » de l’Irlande : https://www.ouest-france.fr/europe/ue/point-de-vue-la-france-le-voisin-europeen-le-plus-proche-de-l-irlande-7108039

Brexit oblige, les transporteurs irlandais cherchent à contourner le Royaume-Uni pour rejoindre l’Eurozone. Un changement qui pourrait renouer et relancer les échanges humains avec le pays du trèfle.
Dans ce contexte, l’île de la Réunion pourrait retrouver un rôle interceltique majeur et constituer une nouvelle porte d’entrée.

Le rôle d’incubateur et de carrefour de l’Océan indien a fortement inspiré Victor Hugo en exil dans les îles anglo-normandes. Dans son œuvre : les Travailleurs de la Mer, l’écrivain imagine la figure d’un roi Auxcrinier de l’Océan qui refuse le droit d’entrée à l’or et à l’argent sans son autorisation : la seule monnaie ayant cours est le coquillage dont la mer est l’inépuisable coffre-fort.

Répandus par les marins arabes et européens dès le Xe siècle, les cauris étaient ces coquillages utilisés comme monnaie dans une grande partie de l’Afrique et de l’océan Indien : le principal fournisseur en était les Maldives, qui conservent encore ce coquillage comme symbole de leur monnaie sur tous les billets de banque.

Au début du XXIe siècle, certains États africains (Bénin, Burkina Faso) utilisaient encore les cauris en complément du franc CFA. Un sac de coquillages (soit 20 000 cauris) vaut 2 000 francs CFA, environ 3 euros. En 1960, le cauri a été choisi comme emblème de la banque malienne de développement.

Croyez-vous à d’autres monnaies pour une nouvelle prospérité ?

Kevin Lognoné pour INCODEV