Les désaccords en matière de pêche et de ressources halieutiques pourraient-ils s’inspirer d’une coalition créative des « tournesols » ?
Victor Hugo avait imaginé dans son œuvre : « les Travailleurs de la Mer » la figure d’un roi Auxcrinier de l’Océan, qui aurait trouvé le bonheur dans ses États ; la Constitution, dont il est l’auteur, refuse le droit d’entrée à l’or et à l’argent sans son autorisation : la seule monnaie ayant cours est le coquillage dont la mer est l’inépuisable coffre-fort.
Le mouvement dit des tournesols est né à Taiwan pour contester les relations entre les deux rives du détroit de Formose et exprimer plus d’autonomie au principe « d’une seule Chine ». L’accès à l’océan est une force d’entraînement des échanges et innovations maritimes.
En tournant le dos au soleil de Pékin, un tel mouvement similaire mais adapté à l’Indianocéanie pourrait-il émerger pour mieux défendre ses ressources ?
L’autonomie du tournesol pourrait jouer le rôle d’une catapulte pour se prémunir des tensions pouvant exister quant au partage des ressources.
Cette plante du soleil rattachée au mythe de la création au Mexique, fut introduite en France de façon pionnière pour expérimenter la « teinture en drapeau » et ensuite exportée en Angleterre.
L’histoire de cette culture dont l’influence créative a inspiré Van Gogh pour son tableau Sunflowers incarne un porte-drapeau d’engagement et de résilience.
Un mouvement des tournesols sèmerait-il une nouvelle ère dans les relations en Indianocéanie ?

Kevin Lognoné pour INCODEV